Le tribunal de commerce de Saint-Brieuc a rendu sa décision, le vendredi (13) après-midi, après le dépôt de bilan de l’abattoir Socavol, employant 74 salariés à Saint-Brandan, près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
L’actionnaire principal, basé au Bénin, demandait la liquidation pure et simple de son entreprise. Le tribunal a placé l’entreprise en redressement judiciaire
Directeur Général : Christophe THEBAULT
Filière Agroalimentaire - APE 1012Z
Salariés actuellement : 74
Capitaux propre situation 2015 : - 1 190 200€
Chiffre d'affaires 2015 : 11 243 000€
Une victoire bien temporaire, pour les 74 salariés, qui craignaient une liquidation. Ils ont, malgré tout, laissé éclater leur joie, ce vendredi devant leur usine. « C’est vendredi 13, on va aller jouer au loto. » Les 74 salariés de l’abattoir Socavol à Saint-Brandan étaient sceptiques quant à l’avenir de leur entreprise.
Deux jours après l’audience, le tribunal de commerce de Saint-Brieuc a rendu sa décision, ce vendredi à 14 h. L’abattoir Socavol à Saint-Brandan a été placé en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois. Le dossier reviendra devant le tribunal 8 novembre en présence du mandataire qui a été désigné.
Sébastien Ajavon, actionnaire principal de cet abattoir de poules de réforme vivant au Bénin, a demandé, la semaine dernière, la liquidation pure et simple de cette entreprise. Un véritable choc pour les 74 salariés, résidant dans le pays de Quintin au sud de Saint-Brieuc, et qui pour la plupart ont travaillé toute leur vie dans cette entreprise.
De gros problèmes d’approvisionnement
Ces dernières semaines, l’abattoir rencontrait de gros problèmes d’approvisionnement. Le marché de la poule de réforme est très particulier. Il dépend de celui de l’œuf. Une fois que la poule a dépassé son pic de productivité, les éleveurs font appel à un abattoir. « Un jour, un éleveur veut nous envoyer un lot de 100 000 poules, puis il change d’avis. Il veut les garder. Pour nous, c’est deux jours de travail qui sont annulés », explique un salarié. L’affaire du fipronil n’a pas arrangé les choses.
« On alterne les périodes de très forte et de très faible activité », poursuit ce salarié qui tient à garder l’anonymat. Cet été, l’abattoir a carburé avec 60 000 poules abattues par jour. La semaine dernière, l’activité était quasi-nulle. « C’est à ce moment-là que l’actionnaire a choisi de nous lâcher »....
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Qui est Monsieur Sébastien Ajavon l'actionnaire majoritaire, que certains appellent le Roi du poulet?
Homme d’affaires richissime et candidat malheureux à la dernière présidentielle du Bénin, Sébastien Ajavon a l’habitude de prendre des coups. Mais cette fois c’est une somme colossale que lui réclame le fisc du Bénin, près de 167 milliards de FCFA. Lui crie au complot.
Acteur de poids dans l’import-export de volaille vers les pays d’Afrique de l’Ouest, Sébastien Ajavon s’est installé en Bretagne, une des plus importantes régions aviaires d’Europe. Via sa société Casco, dont le siège social est à Lamballe depuis 15 ans, Ajavon a ainsi acquis au printemps 2015 l’abattoir Socavol, à Saint-Brandan (Côtes-d’Armor). L’homme a même été actionnaire du club de football Vannes Olympique Club, liquidé en 2014.
Quelques mandats et représentations professionnels
Dirigeant de SOCOTRAC, une société de transport et de logistique.
Dirigeant de Casco (tenue via son holding Ideal Finance) investit dans les centres de production de poulet à l'international, dont la France dont 7 mandats en France.
Propriétaire de Sikka TV, une chaîne d'information en continu, et de Soleil FM, une chaîne de radio béninoise.
Président du Conseil national du patronat béninois.
A été ancien Administrateur de Vannes Olympique Liquidation judiciaire en 2014
.....À l’hôtel Pullman Paris Bercy, Sébastien Ajavon n’est pas un client comme les autres. C’est là que, depuis près de quinze ans, il descend à chacun de ses séjours parisiens. Il tutoie le personnel, connaît le prénom de certains. Ce 5 septembre, chemise brodée à ses initiales, il sort d’un rendez-vous avec des banquiers qu’il a fallu rassurer.
À 52 ans, le roi du poulet surgelé est visé par un redressement fiscal dans son pays d’un montant colossal : 167 milliards de F CFA, plus de 254 millions d’euros. Ses partenaires financiers sont un peu inquiets. Mais pas lui : « Je suis totalement serein. Ces allégations ne sont pas justifiées. La vérité finira par triompher. »
Pris par un agenda trop chargé, il n’en dira pas plus, laissant à ses proches et à ses avocats le soin de décliner sa défense....
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