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18 août 2020
Humeur du jour...!
Des clients de néobanques européennes se voient refuser des opérations bancaires car leur code IBAN, qui identifie leur compte, est étranger. Bien que ces refus soient contraires à la réglementation, les néobanques s'organisent.
Des salaires non versés, des prélèvements bloqués et des virements refusés. Voici quelques-uns des problèmes auxquels peuvent être confrontés les clients des néobanques européennes. La raison est simple : leur IBAN, ce code composé de chiffres et de lettres qui permet d'identifier un compte bancaire partout dans le monde, correspond au pays d'origine de leur banque et non au pays dans lequel l'opération a lieu. Pour les clients de N26, l'IBAN est allemand ou encore britannique pour ceux de Revolut.
Bien que les banques traditionnelles soient aussi concernées,« c'est l'émergence de néobanques qui ont très vite conquis de nombreux clients en Europe qui a permis de souligner ce problème », explique Jérémie Rosselli, directeur de N26 en France.
A l'assaut des IBAN locaux
Ces difficultés liées à l'IBAN peuvent dissuader certains clients d'héberger leur compte principal dans une néobanque. Ces nouveaux acteurs du secteur veulent donc émettre des IBAN locaux dans chaque pays où ils exercent leur activité. La britanniqueMonese est ainsi récemment devenue la première néobanque européenneà proposer des IBAN français après avoir fait de même en Belgique et en Roumanie.
« Il est compliqué d'avoir un IBAN local pour les néobanques. Il faut résider dans le pays en question, avoir une présence physique », insiste Norris Koppel. Pour émettre des IBAN à destination de ses 250.000 clients français, le fondateur de Monese a pu compter sur son partenariat avec la plateforme PPS, qui a une filiale française enregistrée auprès du régulateur bancaire.
Les autres néobanques exercent leur activité en France grâce à un passeport financier européen qui leur permet uniquement d'émettre des IBAN de leur pays d'origine.« Ouvrir une filiale à l'étranger n'est pas si facile et rapide à mettre en place car il faut s'adapter à une nouvelle réglementation supplémentaire », confirme Shirin Krall, responsable des opérations paiements chez Revolut.
A l'encontre de la réglementation
La « discrimination » à l'IBAN est pourtant contraire à la réglementation européenne. Depuis 2014, les virements et prélèvements sont en effet harmonisés entre les 36 Etats membres de la zone Sepa (espace unique de paiement en euros). Mais d'après le Centre européen des consommateurs (CEC) et le gendarme de la consommation, la DGCCRF,le problème persiste pour plusieurs raisons:« système informatique ne permettant pas l'enregistrement de coordonnées bancaires étrangères, formulaire de prélèvement automatique prérempli avec un IBAN français, conditions générales de vente exigeant une domiciliation bancaire en France. »
Mais les raisons ne sont pas toujours techniques, comme le souligne Norris Koppel :« Un employeur français peut refuser de payer un salaire car l'IBAN est étranger et qu'il redoute des frais supplémentaires. » Pour le directeur de Monese, il faudra plusieurs années ........lire la suite sur lesechos
Source : https://www.lesechos.fr/
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