Le développement d'un secteur financier hypertrophié est en parfait accord avec l'effet dit Cantillon : les premiers à recevoir l'argent nouvellement créé sont ceux qui en profitent vraiment alors que le reste de la population, une fois que l'argent se sera diffusé dans l'économie, devra payer des prix plus élevés.
NDLR : risques inconsidérés, dépôts mal rémunérés...
Vous n'êtes pas obligé de laisser votre épargne à la merci des banques. Vous pouvez la faire fructifier au sein de l'économie réelle en la mettant au service de la croissance de petites entreprises satisfaisant des clients sur un marché concurrentiel.
Les banques ont grossi au-delà du raisonnable avec l'aide des banques centrales et de l'inflation – inflation désormais désignée joliment par quantative easing.
Depuis la création de la Fed en 1913, la part du secteur financier est passée de 1,6% du PIB en 1860 à 2,9% en 1950, 4,7% en 1980 et 8% en 2007. Le capitalisme financier qui favorise les banques et la spéculation est une conséquence du socialisme monétaire.
Les politiques monétaires expansionnistes, en baissant le taux d'intérêt au-dessous du taux d'intérêt de marché, créent une dé-coordination généralisée des plans de production ainsi que des bulles.
Des crises auront lieu quelque soit le système, y compris sur le libre marché. Mais la nature de ces crises dans un système de banque libre est radicalement différente de la nature des crises connues aujourd'hui.
Un système de banque libre est anti-fragile, il apprend de ses erreurs et se renforce en surpassant les obstacles qu'il rencontre.
L'argument des tenants de l'économie comportementale, selon lequel les marchés ne pourraient pas fonctionner parce que les acteurs sont irrationnels, est fondamentalement vicié.
Extrait de l'article "LES NOTES DE LOUIS ROUANET"
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